Au coeur d’une région oubliée du Népal

Il fait 30 degrés quand l’avion se pose dans la région du Teraï, au sud du Népal. Dans nos sacs à dos, les doudounes sont déjà à portée de main. Le vert vif des plantations de riz tranche avec le bleu pur du ciel. S’ensuivent de longues heures de voiture sur une route sinueuse à contempler les cultures de riz puis de thé de la fameuse région d’Ilam. Les contrastes sont saisissants. Chaque kilomètre réserve son lot de surprises. Des enfants au bord de la route qui se rendent à pied à l’école. Une chèvre qui traverse la route. Une femme qui nettoie les ustensiles pour le prochain repas. Un homme avec une hotte d’herbe fraîchement coupée. Chaque détail captive notre regard.

Finalement, nous mettons nos sacs à dos. Une impression de liberté nous envahit à la pensée que nous ne verrons plus de véhicules ou autres moyens motorisés pour les deux prochaines semaines. Avant de rejoindre les hauts sommets de l’Himalaya, le sentier s’enfile dans une végétation luxuriante et humide. Les sangsues nous guettent et nous apprivoisent. Une fois sortis de la jungle, nous reprenons gentiment nos esprits. Notre regard est attiré vers les premières cimes enneigées. L’altitude augmente; le rythme de nos pas s’imprègne dans le silence de l’horizon. Au fil des jours, nous découvrons de petits villages authentiques. Des maisons en bois, simples mais accueillantes. Les drapeaux de prières colorés au-dessus de chaque habitation égayent la grisaille des premières journées en altitude. Nous apercevons enfin les premiers yaks. Ces animaux puissants, mais timides, originaires des hauts plateaux himalayens broutent paisiblement en liberté sur les flancs des montagnes alentours. Nous sommes déconnectés du reste du monde. Notre journée est rythmée par la lumière du jour et le chant du coq matinal dans chaque village. Les femmes dans leurs costumes traditionnels s’activent auprès de la cuisinière à bois dès l’aube pour préparer de délicieux petits pains tibétains.

Chaque jour apporte son lot de découvertes. Nous dormons pour la majorité des nuits dans de petites lodges au cœur du foyer familial. Les repas sont délicieux, composés à chaque fois de légumes frais jusqu’à 4700 mètres d’altitude ! Les gens si accueillants. Et pourtant, la rudesse de leur quotidien ne les épargne pas. Il faut collecter le bois pour les froides journées d’hiver à venir. S’occuper des animaux, chèvres, vaches, yaks, poules. Faire la vaisselle et la lessive à l’eau froide sortie directement des entrailles de la montagne. Lentement, nous prenons de l’altitude et laissons derrière nous les derniers villages pour de petits alpages.

Le paysage est grandiose. L’atmosphère qui se dégage de ces étendues vierges des hauts plateaux himalayens fascinante. Dans les couleurs changeantes de la végétation automnale à plus de 4000 mètres d’altitude, les hautes parois verticales des sommets enneigés apportent un contraste saisissant. Nous traversons des cols à plus de 4900 mètres, où comme seule présence, nous distinguons des troupeaux de chamois himalayens broutant en toute quiétude. Nous dormons sous tente à la lumière des étoiles. Jusqu’à ce jour, où partis dans la fraîcheur matinale à plus de 4700 mètres, nos pas nous amènent au pied du troisième plus haut sommet du monde : le Kanchenjunga, 8586m. Nous nous trouvons au Camp de Base à près de 5200 mètres, face à cet immense et impressionnant massif à la frontière entre le Népal et l’Inde (Sikkim). Autour de nous, le silence est parfois interrompu par une chute de sérac. Au-dessus de nous, la pureté du ciel Himalayen délimite la blancheur des neiges éternelles. Malgré l’altitude élevée, la température est agréable. Un moment unique qui restera gravé à tout jamais dans nos esprits. 

De longues heures de marche, seuls avec notre équipe WILD YAK. Des journées soutenues mais un esprit d’équipe à toutes épreuves. Une région isolée du reste du flux touristique. Une découverte fascinante. Déconnectés de notre quotidien, l’énergie assimilée au fil des jours dans un environnement authentique, émouvant et parmi une population qui ne se préoccupe pas de cette obsession matérialiste mais qui nous offre tant de bienveillance, est inestimable. Il n’y a simplement pas de place pour l’artificiel. La véritable nature humaine est en accord parfait avec la nature. Quel extraordinaire privilège!

Notre Kanchenjunga WILD YAK Trek contribue à soutenir l’économie de cette population de l’Himalaya qui habite aux contreforts de la frontière avec le Tibet. La route marchande avec le Tibet étant fermée depuis bientôt deux ans, en raison de la pandémie mondiale, l’approvisionnement depuis les régions de plus basses altitudes est compliqué. Par conséquent, ces villageois restent pendant de longs mois isolés du reste du monde en simple autosuffisance. Le superflu ne fait pas partie de leur vocabulaire. Générosité et humilité sont parties intégrantes de ce peuple Sherpa originaire du Tibet. 

Kanchenjunga Trek

Une question d’amour, de passion et de compassion

Parfois il vaut mieux laisser les autres raconter une histoire qui nous concerne.

C’est ce que le réalisateur de films documentaires, Frank Senn, a fait suite à son expérience au coeur de l’Himalaya.

 

L’Histoire de WILD YAK – “c’est une question d’amour, de passion et de compassion”

WILD YAK, c’est l’histoire de deux personnes qui sont tombées amoureuses et ont réalisé leurs rêves : celle d’Andrea Zimmermann, une jeune femme suisse, ouverte d’esprit et pleine d’ambitions, et celle de Norbu Sherpa, un jeune alpiniste népalais doté d’une grande détermination, qui a gravi 7 fois l’Everest avec succès et obtenu le titre de Sirdar (le leader des sherpas d’expédition).

Tout a commencé lors d’une expédition en 2011, lorsque Andrea Zimmermann faisait partie d’une équipe qui tentait de gravir le Cho Oyu, son premier sommet de plus de 8000m. Le jeune Sirdar, Norbu Sherpa, dirigeait l’expédition. Andrea s’est lancée le défi d’une tentative en style alpin, sans aide additionnelle. Peu avant le sommet, elle est forcée de faire demi-tour au milieu de la nuit en raison de problèmes intestinaux.

 

Naissance de WILD YAK EXPEDITIONS

Ce fut toutefois cette mésaventure qui changea leur vie à tous les deux. Norbu et Andrea ont appris à se connaître et ont commencé à tomber amoureux l’un de l’autre. Malgré leurs cultures différentes, ils se sont découverts de nombreux points communs : Ils étaient tous deux attirés par les montagnes himalayennes, par la volonté de réaliser ce qui leur semble important et celle de suivre leur propre chemin. Ils ont appris à mieux se connaître et à découvrir les spécificités des cultures et mode de vie suisse et népalais. Ils en ont expérimenté les différences et les difficultés, mais ont surtout été sensibles à leurs aspects positifs, à leurs richesses, dont ils ont appris à tirer le meilleur parti. Lentement, progressivement, leur façon d’être ensemble et de vivre a commencé à évoluer – et leur grand rêve – WILD YAK EXPEDITIONS à se dessiner: créer une entreprise incarnant leur philosophie, ainsi que leur désir de faire connaître les montagnes, les aventures, la culture et la beauté de l’Himalaya aux peuples occidentaux. Ainsi est née WILD YAK EXPEDITIONS en 2014.

Cette même année, un drame frappa la communauté des sherpas d’expédition. 16 sherpas d’expéditions périrent dans le tristement célèbre « Khumbu icefall ». Après avoir perdu son meilleur ami dans une avalanche deux ans auparavant, Norbu fut bouleversé, non seulement par la perte de ses collègues et amis, mais aussi par la souffrance de leurs familles et l’arrêt brutal de la scolarité de leurs enfants, qui, faute de moyens, qui, du jour au lendemain, perdaient la chance de recevoir une bonne éducation et l’espoir d’un meilleur avenir.

 

Création de  “THE BUTTERFLY HELP PROJECT”

C’est à ce moment qu’Andrea et Norbu ont fondé l’organisation humanitaire “The Butterfly Help Project”. A travers elle, ils voulaient redonner quelque chose au pays, à la communauté Sherpa, au peuple népalais et surtout offrir aux enfants une chance pour un meilleur avenir.

Un autre rêve commun était lui aussi toujours présent : gravir ensemble l’Everest. En 2015, leur première tentative prit tragiquement fin avec l’énorme tremblement de terre qui a secoué le Népal cette année-là. Ils ont survécu et ont décidé de rester au Népal. Là, ils ont vu la douleur et l’anxiété de celles et ceux qui avaient tout perdu. Ils ne sont pas rentrés en Suisse, mais ont mobilisé le « Butterfly Help Project » pour construire des écoles et soutenir la population locale.

 

Mariage & Everest

Cette même année, Andrea et Norbu se sont mariés dans un Népal encore dévasté, lors d’une cérémonie traditionnelle. Andrea Zimmerman et Norbu Sherpa sont devenus Andrea Sherpa-Zimmermann et Norbu Sherpa Zimmermann. Un an plus tard, en 2016, ils se tenaient au sommet du mont Everest pendant plus d’une heure et demie pour admirer le lever du soleil, en guise de célébration de leur rêve commun et leur union.

 

“Un premier pas vers l’Himalaya”

Depuis, ils innovent constamment. Pendant la pandémie, ils ont ainsi développé une nouvelle facette de WILD YAK dans les Alpes « Un premier pas vers l’Himalaya ». Ils offrent ainsi des expériences authentiques au cœur des Alpes et permettent aux gens de retrouver une énergie nouvelle, en harmonie avec la nature.

 

“Il s’agit d’amour, de compassion et d’une forte volonté de réaliser ses rêves et de surmonter les difficultés et les obstacles”.

Norbu et Andrea savent du fond du cœur ce que signifie gravir un sommet ou voyager dans l’Himalaya ou les Alpes. Norbu, en tant que Népalais, connaît les forces et les difficultés de son peuple, et sait ce qu’il faut pour réussir en toute confiance une expédition ou un voyage à des altitudes où l’air se fait plus rare. Andrea, elle, connaît on ne peut mieux les rêves et les attentes des clients occidentaux qui entreprennent une telle aventure ; elle sait anticiper leur désir et répondre à leurs aspirations.

Norbu et Andrea ne veulent pas seulement réaliser les rêves des alpinistes et des voyageurs ; mais ont aussi à cœur de transmettre quelque chose en retour aux habitants du Népal, à ceux qui n’ont peut-être pas les mêmes chances. La clé pour un avenir meilleur est l’éducation, ils en sont convaincus et c’est la raison d’être de leur association humanitaire, le « Butterfly Help Project ».

C’est aussi ce qui fait la différence de WILD YAK EXPEDITIONS – ce n’est pas seulement une entreprise, c’est une philosophie de vie Norbu, Andrea et l’équipe WILD YAK vous prépareront à l’aventure, que ce soit une expédition, un trek ou un voyage culturel, comme personne d’autre. Ils savent ce qu’il faut faire pour réussir un voyage dans l’Himalaya en toute confiance, et pour vous offrir une expérience exceptionnelle qui vous accompagnera pour le restant de votre vie. L’aventure, ils ne se contentent pas d’en parler, ils la vivent et la partagent!

L’histoire de WILD YAK – “Tout est une question d’amour, de passion et de compassion”

Par Frank Senn

Producteur de films documentaires SRF / RTS Télévision Suisse

Auteur du film documentaire: “Sherpas: les vrais héros de l’Everest

Qui sont réellement les sherpas?

 

Le mot « sherpa » nous rappelle l’Himalaya, les hauts sommets mais aussi ces porteurs d’altitude.

« Les Sherpas : les vrais héros de l’Everest »un film documentaire fascinant qui dévoile les intrigues et la dureté des expéditions sur l’Everest au travers du regard des sherpas. Ces sherpas, relayés aussi au rang de « porteurs d’altitude ». Et pourtant, c’est grâce au soutien de ces hommes humbles, loyaux et dotés d’une physiologie hors norme pour affronter les conditions extrêmes de la haute altitude, que les alpinistes du monde entier gravissent l’Everest : le Toit du Monde. Les sherpas d’expéditions font notamment la trace, installent des cordes fixes, transportent les charges, aménagent les différents camps et guident les clients jusqu’au sommet, puis de retour au camp de base. Les Sherpa ne sont par contre pas tous des sherpas…

Le Peuple Sherpa

Mais qui sont-ils en réalité ? D’où viennent-ils ? Pourquoi sont-ils tant à l’aise à plus de 5000 mètres au-dessus du niveau de la mer, là où le commun des mortels n’est plus apte à respirer normalement ?

Le terme « Sher-pa » signifie en tibétain « peuple venu de l’est ». Avec un « S » majuscule, il désigne un peuple originaire de la Mongolie. A la fin du XV siècle, les Sherpa ont émigré de la province tibétaine Kham vers le Népal pour fuir la guerre civile y faisant rage. Ils empruntèrent des cols à plus de 5000 mètres d’altitude en traversant la chaîne de l’Himalaya. Les terres fertiles du versant népalais leur permirent de développer une agriculture, principalement à base de pommes de terre et millet, entre 3500 et 4500 mètres d’altitude. A ce jour, la communauté Sherpa de l’Himalaya dépend principalement de l’agriculture et du tourisme.

Les premières expéditions dans l’Himalaya

Le peuple Sherpa devint célèbre en même temps que les premières expéditions dans l’Himalaya. En 1921, la première expédition britannique pour gravir l’Everest du côté tibétain partit de la région du Darjeeling, en Inde. A cette époque, de nombreux Sherpa travaillaient comme porteurs dans cette région. L’énorme logistique d’une telle entreprise nécessitait de l’aide, notamment pour porter les charges jusqu’au camp de base et ensuite aux différents camps d’altitude. Des Sherpa, des Tibétains et des porteurs originaires du Sikkim (Inde) furent engagés par l’expédition britannique pour transporter les charges jusqu’au camp de base. Les Britanniques engagèrent ensuite uniquement des Sherpa pour monter le matériel dans les camps d’altitude. Les Sherpa furent sélectionnés pour leur loyauté et capacité d’adaptation à l’altitude. Ils devinrent ainsi le premier choix pour les futures expéditions sur les hauts sommets de l’Himalaya.

C’est ainsi que le 29 mai 1953, Tenzing Norgay Sherpa devint le premier homme et Sherpa à fouler le plus haut sommet de notre planète en compagnie de l’alpiniste néo-zélandais Sir Edmund Hillary. Depuis ce jour, la communauté des Sherpa fut connue dans le monde entier. Leur capacité physiologique, leur courage et abnégation forcent le respect. Certains perpétuent encore de nos jours la tradition si fortement ancrée dans leurs gênes, mais la nouvelle génération se tourne également vers d’autres métiers. Leur nom de famille restera pourtant toujours le même : Sherpa !

Des capacités hors normes

Mais pourquoi les Sherpa sont-ils les seuls jusqu’à aujourd’hui à pouvoir transporter des charges inhumaines dans cette fameuse « zone de la mort », i.e. au-dessus de 7500 mètres ? Où chaque décision prise peut être une question de vie ou de mort ? De nombreuses études scientifiques furent faites et publiées sur le phénomène Sherpa. Sans entrer dans les détails scientifiques, il en est clairement ressorti que les Sherpa sont dotés d’un avantage génétique qui leur permet une meilleure acclimatation à l’altitude que le commun des mortels. Bon nombre d’entre eux sont d’ailleurs nés entre 3500 et 4500 mètres, où l’oxygène commence à se faire rare et où chez nous il n’y a même plus d’arbres qui poussent…

La réalité du Covid-19

Mais aujourd’hui le Covid-19 règne en maître des lieux même à des altitudes élevées. Les sherpas d’expédition n’ont plus de travail. Le revenu acquis lors des précédentes expéditions, confortable au regard du niveau moyen de la population népalaise soit, mais qui lorsqu’il faut subvenir aux besoins de toute une famille pour une année entière ne suffit plus. Le Népal est depuis mi-mars 2020 en auto-survie. L’aéroport international silencieux et la majorité de la population locale au repos forcé, si ce n’est en confinement strict à nouveau depuis quelques jours. Cinq ans après le tremblement de terre qui avait lourdement affecté l’économie locale du pays, le Népal est dévasté par cet ennemi invisible à l’aube de sa deuxième principale saison touristique…

N’hésitez pas à l’avenir à rendre visite à ces gens merveilleux. Au nom de la Communauté des Sherpa  de l’Himalaya, dont j’ai l’honneur d’appartenir suite à mon mariage avec Norbu Sherpa, un immense Merci pour votre soutien. Namaste?

« It is not the mountain we conquer but ourselves» Sir Edmund Hillary

Himalaya Andrea

Le Covid-19 au coeur de l’Himalaya

L’Himalaya ce mot qui résonne comme un lieu magique. Ses sommets recouverts de neige éternelle. Ses étendues à perte de vue. L’hospitalité de son peuple. Une destination de voyage que bon nombre de nous rêve de découvrir un jour.

 

2020

 
Début 2020. Un étrange nouveau mot fait son apparition dans le vocabulaire de la planète entière. Mais ne présage rien de bon. Au contraire. Le Népal l’a très vite compris. Durement affecté cinq ans auparavant par le terrible séisme qui avait anéanti une grande partie du pays, l’histoire se répète. Pas sous la même forme. Mais les conséquences sont identiques. A quelques jours de l’ouverture de sa saison majeure de tourisme, le Népal ferme ses portes. Il n’y aura pas de saison touristique 2020, alors que le gouvernement avait misé sur une année promotionnelle. Non, il n’y aura pas de revenu pour toutes ces personnes qui vivent du tourisme. Seule une angoisse, un climat de crainte. La peur d’être contaminé par ce mystérieux voyageur qui visite la planète entière mais n’apporte rien de bon.

 

2015

 
Il y a cinq ans, les népalais se faisaient littéralement mettre à plat par deux séismes de 7,8 et 7,3 sur l’échelle de Richter, à 10 jours d’intervalle. Avec mon mari, Norbu Sherpa, nous nous trouvions à 2 kilomètres de l’épicentre. Nous étions au coeur du drame. En route en direction du Camp de Base de l’Everest pour tenter son ascension du côté tibétain, nous avons échappé au pire. Profondément bouleversés par la tragédie vécue par les népalais, nous avions alors mis sur pied une aide d’urgence au travers de notre petite association The Butterfly Help Project.

 

Aujourd’hui…

 

Aujourd’hui, mon mari est au Népal et je suis en Suisse. La saison touristique en Himalaya était sur le point de débuter et notre équipe en route pour la mise en place du camp de base de l’Everest. En effet, plusieurs expéditions sur les plus hauts sommets de notre planète étaient confirmées par notre agence de treks & d’expéditions. Les préparatifs allaient bon train et les clients étaient sur le point d’arriver. En réalité, la situation est toute différente. Le pays est en strict confinement et son économie à l’arrêt. Le guide qui devait emmener nos clients sur les sentiers de l’Himalaya, ne se soucie plus de savoir si le point de vue sera propice pour une belle photo. Non, sa préoccupation majeure est désormais de savoir comment soutenir sa famille. On ne parle pas d’économies personnelles au Népal. On se débrouille pour trouver des petits travaux à faire entre-saison pour subvenir aux besoins de la famille. Rien de cela ne sera possible en ce début d’année. Des familles sont démunies et l’angoisse face à l’incertitude est palpable.

Alors 5 ans après, nous avons remis sur pied une aide d’urgence au travers de notre association The Butterfly Help Project. Désormais mon mari distribue de la nourriture aux familles les plus démunies de Katmandou…

Namaste et revenez vite au Népal dès que ce mystérieux voyageur aura pu être chassé de notre environnement…Respectez cet environnement et prenez soin de vous. Et n’oubliez pas de vous laver les mains après avoir lu cet article.

Dhanyabaad – Merci